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Comment rehausser la fertilité d’un sol qu’en soit sa nature ?

À la base des termes, la fertilité d’un sol agricole représente son aptitude à produire durablement une production végétale en quantité et en qualité. Et selon PIERI, 1989, la fertilité d’un sol est l’aptitude de ce sol à produire.

La mise en culture provoque une baisse importante de cette fertilité. Mais cette dernière n’est pas un paramètre mesurable, c’est un critère d’appréciation. Elle peut appréciée chimiquement et/ou biologiquement et/ou physiquement. D’où les notions de fertilité chimique, fertilité biologique et fertilité physique.

 

La fertilité chimique d’un sol traduit : la présence des éléments nutritifs (organique ou minérale) en quantité suffisante : notion de richesse ; non excédante ; en forme utilisable et non toxique. La fertilité biologique fait référence aux micro-organismes et macroorganismes du sol tels que : les bactéries, les champignons et les vers etc.) La fertilité physique prend en compte les notions de structure (porosité, agrégats, teneur en eau…).

On comprend dès lors que rehausser la fertilité d’un sol reviendra à travailler sur ses trois composantes. Mais alors comment s’y prendre ? C’est la réponse à cette question qui va nous servir de développement.

Comment améliorer ses trois facteurs ?

 Sur le plan agronomique, la fertilité des sols repose sur 3 (trois) composantes étroitement liées qu’il faudrait améliorer pour réhausser la fertilité d’un sol : comment ? 

  1. La composante chimique

       La fertilité chimique peut être améliorée grâce à la fertilisation (organique ou minérale) : par l’apport d’engrais et d’amendements mais aussi par la diversification des cultures (Rotation des cultures). Notamment avec l’utilisation des légumineuses (arachide, haricot…) qui introduisent de l’azote venant de l’air dans le sol. Cette composante peut être caractérisée par l’analyse de terre (indiquant la disponibilité des éléments nutritifs dans le réservoir-sol et le statut acido-basique). Nous vous réservons un box spécial pour la fertilité chimique.

  1. La composante physique

Elle est le résultat des facteurs combinés du climat et du travail du sol avec la nature du sol. La composante physique est mieux appréciée par la description d’une fosse pédologique avec l’observation d’un profil cultural. Elle concerne la structure (aspect, couleur, agrégations), la micro et la macro porosité.

Elle est peut-être travaillée par de matière organique, par amendement calcique (apport de chaux) ou magnésique… La fertilité physique peut être améliorée en favorisant l’activité biologique voir de combien les microorganismes participent à l’agrégation.  Cela illustre davantage de combien les deux composantes sont liés.

  1. La composante biologique

Pour améliorer l’activité biologique du sol, il faut créer les conditions physiques et chimiques favorables par exemple neutraliser l’excès d’acidité du sol, assurer une bonne alimentation hydrique, créer un bon rapport entre le taux de carbone et celui de l’azote du sol. Les interactions avec les composantes chimiques et physiques sont donc importantes. La composante biologique est la plus difficile à caractériser. Différents types d’analyses permettent de mesurer la quantité, les fonctions exercées et la diversité des organismes vivants dans un sol (microfaune – bactéries – champignons).

La baisse de la fertilité est causée par une ou plusieurs formes de dégradations spécifiques à l’endroit en question et aux pratiques culturales. Que ce soit d’origine physique/mécanique, chimique ou biologique, la dégradation est un phénomène complexe qui est lié des fois aux actions de l’homme et des fois se produit naturellement.

 Elle a des impacts néfastes sur les sols (modifications des propriétés et des fonctions du sol), mais également une base de la fertilité.

Toute action sur les sols pour rehausser la fertilité s’applique sur les trois composantes de la fertilité que sont : l’aspect physique, l’aspect biologique et l’aspect chimique.

A ces trois composantes ont associes quatre méthodes de lutte que nous listons suivant :  les méthodes mécaniques ou physiques, chimiques, agronomiques et biologiques.

Nous les avons listés ici, nous allons les développer dans un autre écrit.

La fertilité c’est un état d’équilibre, alors ajustez et équilibrez !

Mambaye Diop

Ingénieur Agronome,

Spécialisé en Sciences du Sol